Lettre d'information

Quand l’état joue avec le feu – Le gouvernement et Blanquer portent la responsabilité des contaminations

Notre département était jusque là relativement épargné par le Covid. Mais tout s’accélère.

Premier temps, l’école Freinet de Soyaux.

Samedi matin, une collègue, malade depuis le 14 mai a été testée positive au Covid. Dans l’urgence, une réunion entre l’ARS, la DSDEN et la mairie s’est tenue dans la foulée. Mais à la surprise générale, la décision tombe : l’école restera ouverte, inutile de prévenir les parents et les contacts de notre collègue ne seront pas testés ! Circulez il n’y a rien à voir.
Pour l’équipe pédagogique, c’est intolérable, non seulement leurs droits sont bafoués mais le risque de contamination dans les familles est avéré !
Heureusement, la réaction de l’ensemble de l’équipe est à la hauteur : si cette décision est maintenue, pas question d’être présent le lundi.

Dimanche, nouvelle réunion avec les mêmes acteurs-trices. Après de nombreuses tergiversations, les un-es s’abritant derrière les autres sous des prétextes dignes des cours de récréation, la fermeture de l’école est prononcée.
Il est clair que la position déterminée de l’équipe a lourdement pesé. Ajoutons à cela la médiatisation des événements : tant que les faits restent en interne, l’administration se croit omnipotente. Là, elle a dû reculer. Mais, la confiance est complètement rompue. Si les collègues avaient fait profil bas, tout continuait comme si de rien n’était. Edifiant.

Lundi, nouvelle réunion prévue avec l’ARS pour décider des suites à donner. En effet, l’école Freinet est en contact direct avec l’école Herriot : elles partagent restauration scolaire et agents municipaux (dont deux ont été mis en quatorzaine)

Deuxième cas à La Couronne

Une salariée de l’équipe du périscolaire est également testée positive samedi ce qui entraîne la fermeture de plusieurs écoles ce lundi.
(lire l’article de SO).
Malgré ces alertes, l’administration maintient son programme de réouverture des collèges cette semaine. C’est totalement irresponsable. La moins mauvaise des solutions reste de reporter la reprise à septembre, position que nous avons toujours défendue. Combien faudra-t-il de nouveaux cas pour que le ministère le comprenne ?

Le gouvernement et Blanquer portent la responsabilité des contaminations.

De nouveaux foyers de contamination apparaissent dans les écoles et les collèges, quelques jours seulement après la réouverture.

Carte collaborative des re-fermetures d’école.

Les conditions sanitaires dans lesquelles les écoles et établissements rouvrent risquent de provoquer une flambée des contaminations dans les jours et les semaines à venir, alors que le ministre Blanquer est incapable de garantir que des tests en nombre suffisant permettront d’opérer un dépistage efficace des cas contacts et des cas suspects.
Blanquer et son gouvernement portent la responsabilité directe de la contamination des personnels et des familles par le Covid-19.

Pour SUD éducation, il est encore temps de prendre une décision réaliste : suspendre la réouverture généralisée des écoles. L’accueil doit être limité aux personnels des services publics indispensables et aux enfants pour lesquels les équipes estiment vraiment nécessaire un contact avec l’école.

Pour SUD éducation, il s’agit bien plutôt de préparer la rentrée de septembre qui doit donner lieu non seulement à la mise en œuvre de toutes les garanties sanitaires que le gouvernement se montre incapable de fournir actuellement, mais aussi à un plan massif d’investissement dans l’éducation dont l’embauche de personnels supplémentaires, de manière à compenser les inégalités qui se sont accrues pendant la période de confinement.

Face au risque que fait courir l’administration aux personnels ainsi qu’aux élèves et à leur famille, SUD éducation soutiendra les personnels qui feront usage de leur droit de retrait.

Pression sur les AESH

Il semblerait qu’avec la réouverture des écoles, la pression augmente sur les AESH. On leur demande de se rendre sur leur lieu de travail (école + collège) y compris pour encadrer des élèves qui ne sont pas en situation de handicap.

Rappelons que l’encadrement ou l’accompagnement d’élèves ordinaires ne font partie ni de leurs missions (définies par la circulaire de mai 2017) ni de leurs contrats de travail. Si l’administration veut leur imposer une nouvelle mission par la voie hiérarchique, elle doit leur envoyer un ordre de mission.

N’hésitez pas à consulter la FAQ sur le site de la fédération Sud Éducation ou à nous contacter en cas de problème.

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