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Le SNU : c’est toujours non !

Dans un contexte social tendu, sur fond de réformes des retraites et d’opposition massive à cette réforme, Emmanuel Macron a décidé de reporter les annonces concernant le SNU entre mars et juin.

Cependant le contenu de ces annonces se précise. Le SNU devrait se généraliser dès 2024, avec six départements tests : le Cher, les Hautes Alpes, les Vosges, le Finistère, la Dordogne et le Var.

En 2025, le SNU obligatoire serait ensuite étendu à 20 départements puis à l’ensemble des départements en 2026. Il serait mis en place avec une obligation de 12 jours sur temps scolaire pour tous les jeunes en classe de seconde et en première CAP.

Pour cela, le gouvernement devra modifier la loi et donc passer par le Parlement.

Le collectif « Non au SNU » qui rassemble de nombreuses organisations syndicales, associatives,  partidaires, cultuelles, des collectifs locaux ; elle rappelle ce qu’est le Service national universel :

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit  d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne  visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société.  Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en  fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé !  Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les  dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU  seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un  salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des  droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es,  sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es  à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de  précarité.

Des dépenses considérables : 6 milliards €/an1, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces  milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des  militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant  guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à  l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors  que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses  régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de  non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.

Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction  de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour  le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

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